Ce 1er Octobre, nous fĂȘtions la journĂ©e mondiale du vĂ©gĂ©tarisme. Nous sautons donc sur cette occasion pour faire un bilan et mettre en lumiĂšre les impacts de notre consommation de viande (spoiler : ce n’est pas du joli 😅).

MĂȘme si notre consommation de viande a baissĂ© en 2020 pour la deuxiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, un français moyen a tout de mĂȘme consommĂ© cette annĂ©e-lĂ  84.4 kg de viande đŸ„© Ce rĂ©sultat n’est pas Ă©tonnant quand 79% des français considĂšrent que manger de la viande est nĂ©cessaire pour ĂȘtre en bonne santĂ©, selon cette Ă©tude IFOP (coucou les idĂ©es reçues 👋) !

La consommation de viande mondiale a quintuplĂ© de 1950 Ă  2000. En 2017, ce sont 323 millions de tonnes de viandes qui ont Ă©tĂ© produites selon la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture).

Face Ă  cet insatiable dĂ©sir de plats carnĂ©s, l’industrie s’est adaptĂ©e et transformĂ©e en Ă©levage intensif pour rĂ©pondre Ă  la demande, ce qui n’est pas sans consĂ©quences pour notre planĂšte et notre rapport aux animaux. Voyons cela en dĂ©tails ensemble 👇

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Les impacts environnementaux de l’élevage intensif

1. Les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre 💹

L’élevage intensif reprĂ©sente 14,5% des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre au niveau mondial, c’est autant que le secteur des transports đŸ˜± Cette industrie Ă©met non seulement du dioxyde de carbone (CO2) mais Ă©galement du protoxyde d’azote (N2O), le troisiĂšme gaz Ă  effet de serre contribuant le plus au rĂ©chauffement climatique, et du mĂ©thane (CH4), 28 fois plus rĂ©chauffant que le CO2 😅

La digestion des ruminants et l’utilisation de nombreux engrais pour les cultures de blĂ©, maĂŻs et soja destinĂ©es Ă  nourrir le bĂ©tail sont les causes principales de ces Ă©missions.

💡 Le saviez-vous ? une vache laitiĂšre Ă©met entre 90 kg Ă  160 kg de mĂ©thane par an

2. DĂ©forestation 🌳

L’élevage intensif contribue Ă©galement Ă  la dĂ©forestation dans de nombreux pays. En effet, les bois sont rasĂ©s pour ĂȘtre transformĂ©s en cultures, de soja principalement, ou en zones de pĂąturage. Au BrĂ©sil, 63% de la dĂ©forestation de l’Amazonie, la plus grande forĂȘt tropicale au monde, est causĂ©e par l’élevage. (Source : Greenpeace)

Du 1er aoĂ»t 2020 au 31 juillet 2021, 8 712 kmÂČ de forĂȘts ont Ă©tĂ© dĂ©truits. La dĂ©forestation de l’Amazonie a des consĂ©quences dĂ©sastreuses sur l’environnement : de nombreuses espĂšces vĂ©gĂ©tales et animales, dont la population autochtone dĂ©pend, disparaissent. Mauvaise nouvelle : dĂ©sormais, la forĂȘt rejette plus de dioxyde de carbone qu’elle n’en absorbe. Le “poumon vert” de la planĂšte est sur le point du non-retour đŸ˜«

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3. L’eau 💧

13 500 litres d’eau sont nĂ©cessaires pour produire 1 kg de boeuf, 4 600 litres pour du porc et 4 100 litres pour du poulet. C’est bien plus que pour du blĂ© (1 200 litres) ou des pommes (700 litres).

Gros consommateur d’eau, l’élevage intensif pollue Ă©galement les eaux. En effet, le rejet en trĂšs grandes quantitĂ©s de nitrates, phosphores, antibiotiques et autres nutriments (on appelle cela l’eutrophisation) a pour consĂ©quence la prolifĂ©ration d’algues vertes, comme en Bretagne dĂ» entre autres Ă  l’élevage intensif et Ă  l’épandage de lisier de porc.

Ce déséquilibre entraßne des problÚmes sanitaires, notamment à cause du gaz dégagé par les algues vertes.

Le problùme de la maltraitance animale 🐄🐓🐖

Selon une Ă©tude IFOP, 92% des français estiment que le bien-ĂȘtre animal est important, et 71% des 18-24 ans l’estiment trĂšs important.

Cependant, la rĂ©alitĂ© est tout autre : l’élevage intensif est atroce pour les animaux et existe bel et bien aujourd’hui. 83% des poulets destinĂ©s Ă  la consommation sont Ă©levĂ©s sans accĂšs Ă  l’extĂ©rieur. 95% de cochons sont Ă©levĂ©s sur caillebotis. Au total, 8 animaux abattus sur 10 proviennent d’élevage intensif, c’est-Ă -dire entassĂ©s dans des cages, enclos, sans accĂšs Ă  l’extĂ©rieur, mutilĂ©s et dans des conditions d’hygiĂšnes dĂ©plorables 🙄 L’association L214 dĂ©nonce ces pratiques grĂące Ă  leurs enquĂȘtes filmĂ©es.

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Soyons consomm’acteurs !

On vous l’accorde : ce constat n’est pas trĂšs rĂ©jouissant ! En revanche, la bonne nouvelle c’est qu’on peut tous agir Ă  notre Ă©chelle (acheter c'est voter 😉).

Nous pouvons dans un premier temps rĂ©duire notre consommation de viande (et de poisson, lait et oeuf) et choisir d’en manger occasionnellement. C’est le principe du rĂ©gime flexitarien ! Vous pourrez alors en consommer de meilleure qualitĂ© : vous l’aurez compris, consommer moins mais mieux ! Pour commencer, vous pouvez instaurer un jour vĂ©gĂ©tarien par semaine, comme le Lundi Vert, puis aller Ă  votre rythme jusqu’à atteindre votre but (par exemple, en manger une fois par semaine) 🙌

Pour une démarche encore plus poussée, vous pouvez devenir végétarien, végétalien ou vegan.
👉 Être vĂ©gĂ©tarien, c’est supprimer de son alimentation viandes et poissons.
👉 Être vĂ©gĂ©talien, c'est exclure tous les produits d'origine animale de son rĂ©gime alimentaire (oeufs, beurre, fromages...).
👉 Être vegan, c'est refuser en plus tous produits issus d'animaux et de leur exploitation, cela peut ĂȘtre des vĂȘtements en cuir, en soie ou des cosmĂ©tiques testĂ©s sur des animaux.

Nous savons que convaincre un carnivore n'est pas simple, alors nous vous avons prĂ©parĂ© quelques idĂ©es reçues sur le vĂ©gĂ©tarisme Ă  dĂ©mystifier 👇

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1. Un(e) végétarien(ne) manque de protéines !

❌ Faux !
Saviez-vous que les protĂ©ines vĂ©gĂ©tales existent ? Elles remplacent trĂšs bien celles animales 😉 Pour une alimentation Ă©quilibrĂ©e et vĂ©gĂ©tarienne, l’Agence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire de l’alimentation (ANSES) recommande d'associer des lĂ©gumineuses (lentilles, pois chiches...) avec des cĂ©rĂ©ales (riz, blĂ©...). Plus d'excuses !

2. La nourriture vĂ©gĂ©tarienne est fade đŸ„—

❌ Faux !
Prouvez-nous que les falafels, l'houmous ou un dhal de lentilles ne sont pas savoureux ! Les Ă©pices, les herbes aromatiques, les associations d'aliments et de textures sont les secrets 🙊 De dĂ©licieuses recettes vĂ©gĂ©tariennes se trouvent Ă  foison sur internet ou dans des livres. Soyez curieux et cuisinez 😉

3. Manger vĂ©gĂ©tarien coĂ»te cher 💰

❌ Faux !
En revanche, acheter de la viande de qualité coûte cher ! Le budget attribué à la viande le sera plutÎt aux légumineuses, fruits et légumes de saison qui eux, coûtent moins chers.

4. Un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien est incompatible avec une activitĂ© sportive 🏃‍

❌ Faux !
De nombreux sportifs de haut niveau (Serena Williams, Lewis Hamilton, ça vous parle ?) sont vĂ©gĂ©tariens et mĂȘme vegans 😉 Il suffit de manger Ă©quilibrĂ©, de varier son alimentation et d'avoir un apport suffisant en protĂ©ines vĂ©gĂ©tales !

Vous saurez maintenant quoi rĂ©pondre face Ă  votre entourage rĂ©fractaire au vĂ©gĂ©tarisme ! đŸ’Ș

👉 Mot de la fin : cet article se concentre seulement sur la viande, mais sachez que l’industrie de la pĂȘche n’est pas rose non plus ! Un article sur ce sujet devrait arriver... stay tuned ! N'hĂ©sitez pas Ă  nous suivre sur Instagram et Facebook pour toujours plus de contenus 🙌